dimanche 8 mars 2015

Quelques femmes politiques suisses...


La constitution de 1848, qui est à l'origine de la Suisse moderne, proclame l'égalité en droit de tous les êtres humains (en allemand Menschen) mais n'inclut pas explicitement les femmes dans cette égalité. Les lois qui suivent cette constitution inscrivent cependant fermement les femmes dans une situation d'infériorité juridique.


Puis les premiers mouvements féministes s'organisent et les droits politiques des femmes font l'objet de nombreuses discussions. Malgré tout, la nouvelle constitution n'apporte aucune amélioration dans ce sens. En 1887, Émilie Kempin-Spyri réclame devant le Tribunal fédéral le droit de devenir avocate. Ce droit lui est refusé.
Car Emilie Kempin-Spyri, nièce de la célèbre Johanna Spyri,
est la première femme suisse à plaider en propre un cas,
Mais le tribunal de district rejette sa requête : en tant que femme,
elle ne peut pas plaider en justice, car elle n’a le droit de citoyenneté active.
Il faut attendre 1959 pour que les premiers cantons suisses (Vaud, Neuchâtel puis Genève) introduisent le suffrage féminin au niveau cantonal ; 13 ans de plus sont nécessaires pour que ce droit soit généralisé à l'ensemble des cantons, à l'exception des deux cantons d'Appenzell.


Le suffrage féminin en Suisse est introduit au niveau fédéral après la votation du 7 février 1971 dans une proportion exactement inverse à celle constatée lors de la votation du 1er février 1959 (refusé à 2 contre 1).

En 1983, Lilian Uchtenhagen a été la première candidate féminine officielle au Conseil fédéral,
mais la majorité lui préférera un homme.
La principale raison de ce retard de la Suisse sur les autres pays européens est l'importance de la démocratie directe dans le système politique. L'introduction du suffrage universel aux niveaux fédéral et cantonal nécessite en effet le vote de la majorité des électeurs, en l'occurrence masculins, par référendum obligatoire. En outre, une réforme constitutionnelle au niveau fédéral doit également être approuvée par la majorité des cantons. La Suisse est donc le seul pays au monde où le corps électoral masculin a accordé le droit de vote aux femmes par un vote au suffrage direct.

Elisabeth Kopp est la première femme
à accéder au Conseil fédéral en 1984.
En 1989, elle a été obligée de démissionner
à la suite d'un scandale : elle aurait transmis
à son mari des renseignements confidentiels.
Ruth Dreifuss est la 2e femme élue au Conseil fédéral en 1993.
En 1999, elle est la première femme
à être présidente de la Confédération.



Ruth Metzler-Arnold a été conseillère
fédérale de 1999 à 2003. En décembre 2003,
elle n'a pas été réélue au Conseil fédéral
Micheline Calmy-Rey a été conseillère
fédérale  de 2003 à 2011. Elle a occupé
la fonction de présidente de la Confédération
suisse en 2007 et 2011.
Au Conseil fédéral, il y a une femme de 1984 à 1989 puis de 1993 à 1999. Ce nombre passe à deux entre 1999 et 2003 puis retombe à un avec la non-réélection de Ruth Metzler-Arnold. Depuis l'élection de Doris Leuthard en 2006, il est de nouveau de deux puis trois, depuis le 1er janvier 2008, avec l'arrivée d'Eveline Widmer Schlumpf. En juin 2005, il y a 53 femmes au Conseil national (à la suite de remplacements). Le 22 septembre 2010, le Conseil fédéral passe à majorité féminine... mais ça n'a pas duré, ce n'est pas important non plus. Toutes, celles que je mentionne ici et toutes celles qui oeuvrent dans leurs canton et ville nous prouvent que si elles ne sont pas toujours exceptionnelles, elles ne sont ni pires, ni plus corrompues que leurs confrères masculins. Alors, pourquoi est-ce si dur d’être élue ? (texte adapté de Wikipedia)

Doris Leuthard  a été élue conseillère
fédérale le 14 juin 2006.

Eveline Widmer-Schlumpf est membre du
Conseil fédéral depuis 2008. Elle a été
présidente de la Confédération pour l'année 2012.
Simonetta Sommaruga occupe la
fonction de conseillère fédérale
depuis 2010 et est la présidente
de la Confédération suisse en 2015.

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