
Il est partout, Ziegler, sur France Inter , sur RTS Espace 2, certainement sur des tas de médias que je n'ai pas eu la patience de voir défiler sur mon écran. Sur TV5 Monde aussi, toute la planète le connaît du coup :
Jean Ziegler (né en 1934 à Thoune dans le canton de Berne) est un homme politique, écrivain, altermondialiste et sociologue. Il a été rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il analyse notamment cette question, et est également connu pour cette phrase : « l'agriculture mondiale peut aujourd'hui nourrir 12 milliards de personnes [...]. Il n'existe donc à cet égard aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné. » Il le dit, il est extrêmement privilégié, l'a toujours été : né du bon côté, blanc comme seulement 13% des habitants qui dominent la planète, son père était président du tribunal de Thoune et colonel d'artillerie, il a pu faire des études (un doctorat en droit et un en sociologie), a été
rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits
de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à 2008, est actuellement membre du
comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies, a été professeur de sociologie à l'Université de Genève jusqu'en 2002
et à l'université de la Sorbonne à Paris. Un joli parcours... (pour les détails, c'est ici).

Jean Ziegler au Club 44 était donc une soirée à ne pas manquer... surtout pour voir le vieux lion rugir, pour entendre ses mots fétiches : oligarques, inégalités, intolérable, ordre cannibale du monde, démocratie sociétale... pour qu'il nous envoie en pleine figure des noms : Chomsky, Trotski, Brabeck... Mais dans le fond, malgré le fait qu'il ait déclaré être heureux (ou fier ou privilégié, je ne m'en souviens plus) de se retrouver dans ce repaire de gauchistes, il ne nous a pas gratifié d'un traitement de faveur, j'ai retrouvé sur les sites des radios quasi mot pour mot ce qu'il nous a dit. Ziegler a fait son show devant une salle d’inconditionnels. Quelques personnes ont eu le privilège de poser une question, les réponses du maître étaient tellement "généreuses" qu'on se rappelait à peine de la question et, surtout, que je n'étais pas très sûre que questions et réponses correspondaient...
Bref, je n'ai pas été sous le charme comme je peux l'être quand je lis ses ouvrages, parce qu'il se met trop en scène ? parce qu'il n'avait pas envie d'être avec nous ? parce qu'il a commencé sa tournée de promo en octobre et qu'il en a marre de se répéter ? parce qu'il a 80 ans et qu'il en a marre que le monde ne s'améliore pas ? parce qu'il n'était pas en forme... ?
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