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Ernst Beyeler entreprend dès 1940 des études d'économie et d'histoire de l'art à l'université de Bâle. Dans le même temps, il travaille dans la librairie d'un antiquaire Juif allemand réfugié en Suisse. Au décès de celui-ci, en 1945, il rachète la librairie et la transforme en galerie. En 1947, il organise une première exposition de gravures japonaises sur bois. A partir de 1951, les expositions se succéderont sans interruption. Entre 1959 et 1965, il fait l'acquisition d'une partie de la collection Thompson (Pittsburgh), soit 340 œuvres de Cézanne, Monnet, Picasso, Matisse, Léger, Miró, Mondrian, Braque, Giacometti. En 1966, Beyeler rend visite à Picasso dans son atelier de Mougins ; sa notoriété et ses relations d'amitié dans le milieu des artistes sont telles que Picasso lui laisse choisir 26 tableaux. Il les montre aussitôt en deux expositions.
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Ernst (1921-2010) et Hildy (1922-2008) Beyeler, Photo: Niggi Bräuning |
Le musée de la fondation Beyeler |
C'est en 1991 que l'architecte italien Renzo Piano élabore le projet de construction du musée (55 millions de francs suisses) destiné à recevoir la collection à Riehen, dans la banlieue bâloise. Inauguration en 1997, puis agrandissement en 2000.
La fondation Beyeler a été impliquée dans le débat sur les œuvres volées pendant la guerre par les nazis. En 2002, elle a trouvé un arrangement extrajudiciaire avec les héritiers de l'ancien propriétaire d'une peinture de Kandinsky.
La fondation Beyeler a été impliquée dans le débat sur les œuvres volées pendant la guerre par les nazis. En 2002, elle a trouvé un arrangement extrajudiciaire avec les héritiers de l'ancien propriétaire d'une peinture de Kandinsky.
Tout ça, c'est pour Beyeler et sa fondation, tiré de Wikipedia.
Gauguin, c'est Paul (1848-1903), le peintre. Comment se fait-il que la Fondation Beyeler puisse organiser une grande exposition sur cet artiste ? Beyeler a des armes : tout le monde a besoin des
tableaux de la collection Beyeler, qui peut en laisser en otages pendant
l'exposition Gauguin. Orsay abrite ainsi en ce moment un superbe Picasso
des années 30, sans rapport avec la période couverte par le musée.
Autoportrait à la palette, 1893/94 |
Vahine no te tiare (La femme à la fleur), 1891 Ny Carlsberg Glypothek |
Museum of Decorative Art, Copenhagen |
Bonjour Monsieur Gauguin (II), 1889 Národní galerie v Praze, Prague |
Nafea faaipoip (Quand te maries-tu?), 1892 Déposé au Kunstmuseum de Bâle, il va partir au Qatar pour 300 millions de dollars. |
Cochons Noirs, 1891 Collection privée |
Enfance au Pérou, carrière dans la marine marchande qui l’a conduit à sillonner les mers, expériences de courtier en bourse puis vie de bohème dans le Paris fin de siècle, ami et parfois mécène des impressionnistes, membre de la communauté d’artistes de Pont-Aven, compagnon de Van Gogh à Arles. Découverte de Tahiti, ermite sur les îles Marquises... un nomade moderne, marginal critique à l’égard de la civilisation occidentale. Gauguin a découvert une nouvelle forme de sensualité, d’exotisme, d’authenticité et de liberté pour l’art moderne. Il n'avait que 54 ans quand il mort à l'autre bout du monde, usé et amer.
Je n'ai pas noté le nom de cette sculpture. Voilà ce qui arrive quand on prend en douce une photo alors que ce n'était pas autorisé ! |
De cette grande toile, j'ai préféré photographié ce détail que j'ai aimé. Pour avoir des informations sur la totalité de cette œuvre, c'est ici. |
J'ai aimé toutes ces œuvres de Gauguin. J'ai découvert que l'on pouvait utiliser des couleurs vives et gaies en étant mélancolique et désespéré. Que l'on pouvait rêver de paradis sur terre, penser le trouver à l'autre bout de la planète - ce qui devait être tellement inhabituel à cette époque - et constater que la colonisation avait déjà détruit ce rêve.
L'autoportrait au Christ jaune, 1889 Musée d'Orsay, Paris Pour une analyse détaillée, c'est ici. |
http://app.gauguin.fondationbeyeler.ch/fr/vips/
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